Pour déplacer le Tenace jusqu’au port de Ramonville, il faudra faire intervenir un bateau pousseur/. Photo DDM. Camille Giacomel
Les amateurs d’images insolites de Toulouse pourront encore immortaliser le Tenace au quai de la Daurade pendant quelque temps. Depuis qu’elle a sombré dans la nuit du 22 au 23 décembre 2013, l’ancienne péniche restaurant, propriété de la ville de Toulouse, trône toujours au beau milieu d’un des plus beaux panoramas de Toulouse. Après l’épisode spectaculaire de son renflouement, le 19 février, on s’attendait à ce que ce bateau fantôme disparaisse rapidement du paysage. Mais le Tenace ne peut plus naviguer et il faut attendre que le niveau de la Garonne baisse pour le déplacer jusqu’au port technique de Ramonville. «Normalement ce transfert pourrait s’organiser dans le courant de la semaine prochaine, mais on reste tributaire de la météo. Il faut que le niveau de la Garonne baisse d’un tiers», indique Roger Atsarias, conseiller municipal en charge du patrimoine. Hier au Pont Neuf l’eau atteignait 1,40 m. Dans l’idéal il faudrait qu’elle descende jusqu’à 0,80 cm. Pour emmener ce bateau de 30 mètres de long jusqu’à Ramonville, il faudra faire intervenir un bateau pousseur, précise l’élu. Il s’agit d’une grosse embarcation équipée de puissants moteurs. Selon les bateliers du réseau fluvial qui suivent l’affaire de près, cet engin pourrait arriver de Bordeaux par la route, car à Toulouse, il n’y a pas de bateau pousseur. Le transfert se fera via le canal de Brienne et le canal du midi, avec passage des écluses manuellement, à l’aide de cordes. «Cette péniche était assurée pour une valeur de 550 000 €. Aujourd’hui nous ne savons pas ce qui peut être récupéré. En fonction de l’expertise, nous déciderons si le bateau doit être démantelé, vendu ou remis en état», explique Robert Atsarias. Les acteurs du Réseau Fluvial ont fait des propositions à la ville. Selon l’un des membres, Pierre Cardinale, leur projet serait d’aménager la péniche en capitainerie pour une petite base nautique à créer à hauteur d’Empalot, dans le cadre du projet de l’île du Ramier.
LA DEPECHE DU MIDI 23/05/2014