Narbonne
Fondée en 118 av. J.-C. par les Romains sous le nom de Narbo Martius, Narbonne rassemble en ses murs plus de deux mille ans d’histoire. À elle seule, la place de l’Hôtel-de-Ville en donne un raccourci saisissant. En son centre, une excavation laisse voir les pavés de la voie Domitienne (via Domitia) antique qui reliait l’Italie à l’Espagne. Les deux rainures parallèles qu’on y distingue sont celles des chars qui ont emprunté pendant des siècles cet ancêtre de l’autoroute. La ville antique, désormais enfouie sous la ville actuelle, se laisse deviner non loin de là dans l’Horreum romain, un dédale de couloirs souterrains desservant des petites pièces. C’était sans doute le marché ou un entrepôt de la cité. Pour déployer dans toute son ampleur ce que fut la capitale de la Gaule narbonnaise, le musée archéologique rouvrira en 2020 dans un nouveau bâtiment, Narbovia, conçu par l’architecte britannique Norman Foster.
La place de l’Hôtel-de-Ville est dominée par une puissante tour flanquée d’échauguettes. C’est le donjon Gilles Aycelin (1295-1306) qui offre depuis son sommet, à 42 m de hauteur, un point de vue imprenable sur la ville et le canal de la Robine. À côté du donjon, derrière une façade néo-gothique imaginée par Viollet-le-Duc en 1845, l’hôtel de ville s’est installé dans le palais des archevêques, construit à partir du XIIe siècle et constamment occupé jusqu’au XVIIIe siècle. Classé aux Monuments historiques, il présente des salles aux remarquables décors, dont la salle des audiences et la chambre du roi sous un plafond à caissons peints. On y visite également le musée d’Art et d’Histoire, où sont conservées entre autres des collections de faïences et de peinture orientaliste du XIXe siècle.
Le voyage dans le Narbonne médiéval se poursuit dans la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur. En style gothique rayonnant, cet édifice impressionnant n’a pourtant jamais été achevé. Le chœur s’élève à 40 m de haut et la salle du trésor de la cathédrale conserve des objets et vêtements liturgiques qui témoignent de la puissance de l’archidiocèse.
Inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, le canal de la Robine qui traverse la ville est enjambé par l’un des rares ponts habités de France, le pont des Marchands. Avec ses hautes maisons colorées, il relie les quartiers de la cité romaine, rive droite, au quartier médiéval du Bourg en rive gauche. Tout près, dans un style Art nouveau de type Baltard du début du XXe siècle, les Halles sont un des lieux les plus animés de la ville, toute l’année. Des dizaines de commerçants y régalent les amateurs de produits et de vins de la région.
En effet autour de Narbonne, de nombreux domaines, comme dans le massif de la Clape, terroir en AOC (appellation d’origine contrôlée), perpétuent une histoire vitivinicole qui remonte à plus de deux mille ans. Au sud de la ville, le parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée déploie sur 70 000 hectares un monde à part, d’une grande diversité de paysages (lagunes, rizières, salins, plages, garrigues), de flore et de faune (quelque 350 espèces d’oiseaux), de monuments historiques (abbaye de Fontfroide) et de stations balnéaires aux identités marquées.
Lien
http://www.narbonne-tourisme.com/decouvrir/lhistoire
Ville qui vaut le détour avec ses 3000 heures de soleil par an, ses 6 musées et ses 16 monuments classés dont le Canal de la Robine, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Entre mer et terre, Narbonne offre de magnifiques paysages avec plus de 7900 hectares. Nombreuses sont les activités proposées au sein de la ville !