Neuf arbres ont été abattus sur la communes de Castanet-Tolosan. Photo : Ph.F/metronews
Le chancre coloré n’a jamais été aussi près de la Ville rose. Depuis le début de la semaine, neuf platanes atteints par ce champignon situé le long du canal du Midi à Castanet-Tolosan ont disparu du paysage. Après avoir été abattus, ils ont été transportés 500 mètres plus loin par camion pour y être brûlés.
Auparavant, ce sont les communes de Gardouch et de Montesquieu-Lauragais (Haute-Garonne) qui ont vu quelques-uns de leurs platanes disparaître après le signalement du chancre coloré. Ce dernier sévissait en priorité sur les berges de l’Aude et de l’Hérault.
En attente d’un vaccin
« Face à l’absence de traitement de la maladie, la réglementation nous impose de couper les platanes et de replanter de nouvelles essences », affirme Jacques Noisette, chargé de communication de VNF (Voies navigables de France).
Car le « vaccin » pour soigner les arbres malades n’est pas pour demain. Le laboratoire CETEV, situé dans le Lauragais, attend la validation du ministère de l’Agriculture pour tester son procédé de fongicide et les étudiants toulousains de l’INSA continuent leurs recherches sur les cellules-souches.
Une trouée de 80 mètres à Castanet-Tolosan
En attendant, la seule solution proposée demeure l’abattage. Une mesure diversement appréciée par les élus locaux. « Je regrette que la replantation ne débute qu’à partir d’une trouée de 300 mètres, sur ma commune il manque des arbres sur 80 mètres et il va bien falloir les replanter », s’insurge Arnaud Lafon, maire (MoDem) de Castanet-Tolosan, pour qui aucun autre arbre n’a été diagnostiqué malade sur son territoire.
L’édile a décidé de commander dans les prochaines semaines une étude pour estimer le coût de l’opération de replantage. « Même si la commune est prête à la financer, on enverra la note à l’Etat ». L’abattage des platanes du Canal du Midi n’est pas un long fleuve tranquille…
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