TOULOUSE Parvis Matabiau : canal «souterrain», esplanade piétonne et tour de verre – L'Officiel du Canal du Midi

TOULOUSE Parvis Matabiau : canal «souterrain», esplanade piétonne et tour de verre

Voici le parvis historique de la gare tel qu’il pourrait se présenter en 2018-2020, selon Europolia, la société chargée du projet, avec l’urbaniste Joan Busquets. Vaste esplanade piétonne, canal partiellement recouvert et un premier immeuble sont imaginés ici.

Voici ce que pourrait être le parvis de la gare Matabiau, c’est-à-dire son entrée côté centre-ville, en 2018. L’image que nous publions aujourd’hui est un document réalisé par les services d’Europolia, la société publique locale d’aménagement (SPLA) chargée du développement des deux projets majeurs de la métropole toulousaine : le parc des expositions à Beauzelle et ToulouseEuroSudOuest (Teso), le futur pôle multimodal Toulouse-Matabiau. Europolia travaille avec l’urbaniste catalan Joan Busquets et un comité de pilotage intégrant les divers partenaires (*) sur ce «projet urbain de dimension européenne qui prolongera le centre-ville en intégrant canal du Midi et faubourgs».

«Cette image non contractuelle représente un état actuel de la réflexion sur le projet, qui n’est pas définitivement arrêté», indique Alain Garès, directeur général d’Europolia. Le document montre une vaste esplanade piétonne parsemée d’arbres qui s’étend devant la façade historique de la gare SNCF, au-delà du canal du Midi qu’elle recouvre partiellement, en une sorte de plateau transparent ou translucide, sur lequel on pourra marcher, et laissant voir «l’eau verte du canal du Midi» chantée par Nougaro.

Cette couverture partielle est envisagée à l’endroit où des barres de béton traversent déjà actuellement au-dessus du canal. Elle est donc tout à fait réalisable. L’esplanade réduit la circulation automobile sur les boulevards le long du canal à une voie de circulation dans chaque sens. Un goulot d’étranglement de la circulation auto qui inquiète certains riverains (association Cheminots-Marengo).
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La jonction avec la rue Bayard rénovée (les travaux doivent commencer en ce début 2016) permettra un accès et un franchissement du canal facilités pour les piétons.

Ces choix correspondent à ceux de Joan Busquets «pour unifier une place un peu disparate», comme résume Alain Garès.

L’accès au parking de la gare se fera par une voie donnant avenue de Lyon (cet accès existe le long de l’actuel parking des salariés SNCF mais il est fermé par un portail avenue de Lyon, il sera simplement aménagé et ouvert au public). Un parvis Nord devrait être aménagé pour l’accès côté Faubourg Bonnefoy/avenue de Lyon à l’emplacement de l’ancienne station-service désaffectée. L’aménagement côté Marengo pourrait être démarré en même temps que celui du parvis historique de Matabiau, c’est-à-dire en 2017 (décision cet été).

L’accès métro de l’actuelle station Marengo sera inchangé, en connexion avec la station de la future 3e ligne, qui donnera de l’autre côté de la gare, côté Marengo, où s’étendra, à terme, le pôle d’échange multimodal.

Le projet, présenté aux riverains lors de divers ateliers, a été dévoilé au salon de l’Immobilier de Paris. «Il est très attendu sur le marché local et national, avec un fort intérêt des investisseurs», note Alain Garès.

L’État, la SNCF, la Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, le Conseil Général de la Haute-Garonne, Tisséo et Toulouse Métropole.
La possibilité d’une tour

Un haut immeuble de verre figure sur la droite de l’ image, face à la Médiathèque. Cet immeuble est une des solutions étudiées à l’emplacement de l’ancien centre de tri SNCF détruit partiellement. Des bureaux, mais aussi du logement voire un hôtel pourraient être abrités ici, sur l’un des plus beaux emplacements de Toulouse, en haut des allées Jean-Jaurès et à proximité immédiate du pôle urbain et de la gare LGV (ligne à grande vitesse). L’immeuble pourrait être livré dès 2020, de même qu’un autre immeuble de bureaux côté Raynal, vers la halle Sernam. «La hauteur sur le document représente à peu près celle maxi autorisée par le PLU mais on étudie la possibilité d’aller plus haut tout en sachant qu’il y a des contraintes techniques, ici. On est au-dessus du métro», note Alain Garès. Un immeuble de grande hauteur (plus de 50 m pour le logement, plus de 28 m pour bureaux) doit satisfaire à des contraintes spéciales, en matière de sécurité incendie notamment, qui rendent son coût supérieur. Si une tour doit être réalisée à Toulouse, ce sera sur ce secteur.
Repères
Le chiffre : 2017

début des travaux >du parvis. Une concertation publique sera ouverte au printemps 2016 avec arrêt d’un plan guide avec Joan Busquets, cet été. Travaux du parvis dès 2017, livré en 2018. L’immeuble à la place de l’ex centre de tri est prévu pour 2020.

« Cette image non contractuelle représente un état actuel de réflexion sur le projet, pas encore arrêté. C’est une possibilité, réelle ».

Alain Garès, DG d’Europolia
Philippe Emery
LA DEPECHE DU MIDI