Près de 350 employés et soixante-trois saisonniers travaillent au sein de la direction territoriale sud-ouest VNF, notamment des agents d’exploitation qui, confrontés aux évolutions de leur métier, assurent plusieurs missions. Cécile Jambon est éclusière, mais pas seulement…
Le rendez-vous est pris à l’écluse du Béarnais, aux Ponts-Jumeaux à Toulouse. Cécile Cambon nous attend comme convenu. Face à elle, cinq écrans d’ordinateur. « J’ouvre la porte de l’écluse Bayard à un bateau, je la referme, et je suis à vous », lance-t-elle concentrée, l’œil rivé sur l’image, le doigt sur la souris. L’opération a duré cinq minutes, le clic une seconde. Depuis que les écluses sont automatisées à Toulouse, la fonction des éclusiers s’est simplifiée, les opérations se réalisant à distance, depuis un poste de surveillance, et à l’aide d’une commande.
« On intervient s’il y a des pannes sur notre périmètre de six écluses, sauf si elle est électrique. Dans ce cas, on appelle la maintenance », précise-telle. Une évolution qui a cependant entraîné la suppression de postes d’éclusiers, compensée par des saisonniers. « Avant il y avait un éclusier par écluse », raconte cet agent d’exploitation spécialisé. « Je suis éclusière pour le folklore. Mais on ne fait pas que ça, explique la jeune femme polyvalente, entrée en 2010 aux VNF après avoir réussi l’épreuve de réfection d’un chemin de halage. Car la navigation sur le canal du Midi est interdite en novembre et décembre, et sur le canal latéral en janvier et février.
Durant ces périodes dites de chômage, nous assurons l’entretien : élagage, abattage d’arbres morts, débroussaillage. On fait aussi de la menuiserie et de la maçonnerie. Mais ma principale fonction est la gestion de l’eau. Je dois m’assurer du maintien d’un niveau d’eau pour les usagers, comme les centrales électriques », précise-t-elle. Même si travailler au grand air lui plaît, son métier est assorti de contraintes. Elle est d’astreinte un weekend sur deux en période de navigation libre, entre mars et octobre. « J’ai tellement fait de petits boulots galères que je suis contente d’être là. On a de la chance de travailler sur un ouvrage d’art.
A.S. & A.P.
Photo Rémy Gabalda – ToulÉco