ARCHITECTURE DU CENTRE D INTERPRETATION PP RIQUET A ST FERREOL

Pour le Centre d’interprétation Pierre-Paul Riquet à Saint-Ferréol en région Midi-Pyrénées, l’architecture de la façade immergée du barrage, les rigoles, les déversoirs ont la force des constructions de pierre appareillée des ouvrages du canal du midi classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Le centre d’interprétation Pierre Paul Riquet associe au charme de l’ambiance du sous-bois, la franchise d’un nouveau lieu dégagé, clair et accueillant en surplomb d’un parc », explique l’architecte Véronique Joffre. Le parti architectural ? Il s’agit d’accompagner la façade sur la digue qui porte de façon forte l’identité et la poésie de cet ensemble historique. Un parvis promenade a été créé sur la digue ainsi révélée, les extensions ont été conçues par additions ponctuelles choisies.

Dans le prolongement du long corps principal en quatre parties successives, le volume ajouré de l’accueil, en double hauteur, a constitué l’entrée, l’accueil et enfin la boutique du musée. A noter que le pavillon Napoléon III situé en avant entre le parvis et la terrasse du musée, a été transformé en salon de thé.

« Son extension de métal et de verre est traitée comme une terrasse couverte au milieu des arbres. Le porte-à-faux fonctionne comme un élément d’appel pour les promeneurs dans le parc situé en contrebas », conclut l’architecte. La terrasse invite ainsi à la halte et à la visite du musée, aux sources du Canal du Midi.
Née à Paris, Tania Concko passe son enfance au Congo avant de poursuivre ses études en France. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, elle complète son cursus par une formation d’urbaniste à l’école de Paris-Villemin.

« La ville, l’architecture ne doivent pas nier les difficultés et les contraintes. »

Tania Concko fonde sa propre agence d’architecture et d’urbanisme à Amsterdam en 1997, après avoir travaillé auprès d’architectes dont la démarche et l’engagement revêtent des formes très diverses comme Bernard Huet et Jean Nouvel. « La réalisation du Quartier de Zaanwerf aux Pays-Bas, la mutation d’un site industriel de 4ha au bord de l’eau, lui vaudront plusieurs récompenses, dont le Prix / 1ère œuvre du Moniteur, en 1999 », explique l’architecte.

Aux Pays-Bas et en France, ses études, ses projets, ses activités d’enseignement et de conseil, questionnent la ville, l’architecture dans ses contextes paysagers, urbains, sociaux et programmatiques.

Forte d’une expérience internationale lui permettant une observation attentive du développement des villes en Europe, elle affirme une démarche basée notamment sur « une appréhension critique de la réalité urbaine » des quartiers et de l’ « habiter ».

Enfin, son agence a travaillé sur ces dix dernières années sur de nombreux projets à grande échelle, sur la restructuration ou la mutation stratégique des territoires en Europe et participe activement à la réflexion menée sur les sites majeurs du renouvellement urbain en France, mais aussi à l’Etranger, comme en témoignent ses récentes interventions à Ottawa, Casablanca, Dakkar ou Sao-Paulo.

Pour Tania Concko, « la ville, l’architecture ne doivent pas nier les difficultés et les contraintes, mais au contraire les transformer en opportunités. »

Sur les terrains de la cité Yves-Farge à Bègles (Gironde), démolie, l’architecte Tania Concko a aménagé en 2013 un quartier dense, avec des îlots compacts en forme de plots et des immeubles épais. Ces plots sont regroupés autour d’un grand plateau traversé par le tramway, qui se démultiplie en plans inclinés et terrasses, et se glisse sous les bâtiments.

L’îlot B1 a été conçu par Tania Concko alors que les îlots D1 et D2, ont été réalisés par LAN architectes et enfin, les îlots C1, C2 et C3 de BLP architectes.
Au total, 1.000 logements neufs sont sortis de terre en 2013 dans le quartier Terres Neuves à Bègles. Ce programme représente près de 286 démolitions-reconstructions.
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