Une enquête publique visant à définir le périmètre précis pour protéger les abords canal du Midi est en cours, avant leur classement au titre des sites.
Joyau paysager, le canal du Midi ne possède aujourd’hui pas d’écrin. Si le site, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996, est classé, ses abords, eux, ne le sont pas, à l’exception d’une zone tampon. Pour ne pas prendre le risque qu’un jour, l’ouvrage de Paul-Louis Riquet soit admiré des promeneurs avec, en toile de fond, un paysage défiguré, l’État a décidé d’entreprendre un classement de ses abords au titre des sites. Après la délimitation d’un premier périmètre en 2012 aux abords des 360 km linéaires reliant Toulouse à la Méditerranée, des réunions de concertation se sont déroulées, sur deux ans, avec les élus des 90 communes concernées, afin d’en affiner les contours. L’heure est aujourd’hui à l’enquête publique.
Ne pas figer l’existant
Le dossier, disponible dans vingt communes des quatre départements concernés, peut être consulté par la population, appelée à émettre un avis. Les commissaires enquêteurs se tiennent également à la disposition du public, lors de permanences qu’ils assureront durant tout le mois d’avril (lire l’encadré). Deux zones définitives seront ensuite arrêtées : la première, dite « sensible », directement visible depuis le canal ; la seconde, appelée zone d’influence, avec des perspectives plus éloignées. Après consultation des diverses commissions, le dossier sera instruit par le ministère de l’Écologie, avant le classement des abords par décret en Conseil d’État.
MIDI LIBRE du 12.04.2015