A près plus de deux ans de rénovation, le Coche d’eau vient de retrouver son allure de la fin du XVIIIe siècle.
Le Coche d’eau, qui autrefois accueillait en son auberge les voyageurs naviguant sur le canal du Midi faisant halte à Béziers, vient de retrouver son allure de la fin du XVIIIe siècle. Mais à partir du 1er juillet, ce sont désormais les touristes du XXIe qui pourront redécouvrir les lieux. En effet, derrière les murs de chaux à l’ancienne et les génoises, plus d’écuries ni de stockage de foin, plus de dîner pour patienter en attendant que résonne enfin la cloche annonçant la possibilité de descente des neuf écluses par les bateaux.
le Coche d’eau se transforme en maison de site. Avec un office de tourisme au rez-de-chaussée (qui sera ouvert de juillet à octobre), un spectacle sur l’histoire du canal à vivre en immersion au premier étage (scénovision) et une toute nouvelle aile. Celle-ci étant dédiée à un restaurant ouvert à l’année, dont la modernité n’a d’égale que la beauté de la vue panoramique offerte en direction de Béziers et de la cathédrale Saint-Nazaire.
Restaurant contemporain
Il sera ainsi bientôt possible d’acquérir des billets pour naviguer sur le canal (en bateau passager ou électrique), pour assister au spectacle de 12 minutes (adultes 5 €, enfants 2 €) et se restaurer (54 couverts à l’intérieur, 130 en terrasse). Dans l’architecture classique et simple voulue par les ingénieurs de Riquet, surgissent donc une extension contemporaine et une nouvelle vie pour ce site majeur du Canal du Midi, labellisé patrimoine mondial de l’Unesco. C’est l’agence Alep, maître d’œuvre de ce projet piloté par l’Agglomération Béziers Méditerranée, qui a mené rénovation et réagencement. Devant le Coche d’eau et le long des écluses, le cheminement a en effet beaucoup évolué. Au pied des écluses et de leur magistral escalier d’eau, une nouvelle passerelle de métal et de bois, a été posée avec distinction, permettant un nouvel accès à l’île des éclusiers.
Une nouvelle entrée (avec un parking très vert) s’ouvre de plus du côté de la route de Narbonne. L’embellissement est réel et respectueux de Fonseranes. «C’est un espace extraordinaire», souligne Régis Nebout, architecte du patrimoine, à l’heure de guider une visite au cœur du chantier qui s’achève. Après dix-huit mois d’efforts, et 11 M€ de travaux, le site de Fonseranes, qui s’étend sur 12 hectares, est désormais prêt à revivre avec éclats.
Caroline FROELIG
EXTRAIT DE MIDI LIBRE