La démolition du premier îlot acquis par l’agglo Béziers Méditerranée, en bout de Canalet, a commencé. Quel avenir pour ce site proche des écluses, à Béziers ?
Lors du conseil communautaire présidé par Raymond Couderc, en mars dernier, une esquisse du projet de rénovation des écluses de Fonséranes avait été présentée pour un début de travaux annoncé l’année prochaine. Or, un premier pas vient d’être franchi sur ce site où affluent les touristes : la réhabilitation du quai Notre-Dame, projet encore à la réflexion, dans le prolongement de celui Fonséranes. La démolition du premier îlot (environ 4000 m2), situé juste au bout du quai, côté écluses, a eu lieu. Le quai en question longe l’ancien tronçon du Canal du Midi qui existait avant la création du pont-Canal, appelé le Canalet. Aujourd’hui, les péniches et autres embarcations ne circulent sur cette partie étroite et peu profonde qui aurait bien besoin d’un nettoyage et d’une rénovation.
Trois scénarii mis en avant
« Ce terrain, cette pointe, fait partie intégrante du projet d’aménagement de Fonséranes. Mais tous les bâtiments derrière, entre les quais et la rue des Écluses, font, eux, partie d’un autre périmètre communautaire, défini par délibération en 2012, de réhabilitation de cette zone des quais, qui est bien évidemment dans le prolongement de la première zone de projet », indique Jacques Maurand, directeur général des services techniques de Béziers Méditerranée. Or pour l’instant, même si un diagnostic du site et une pré-étude ont été réalisés sur cette zone délabrée où s’alignent quelques entreprises et logements, rien de précis n’a été arrêté, toujours selon Jacques Maurand. « Trois scénarii ont été mis en avant : un dit “minimum “avec quelques réhabilitations de bâtiments liés à l’histoire de l’activité du Canal, avec des reconstructions et des aménagements paysagers ; un “intermédiaire“, à savoir le même que le minimum avec quelques logements, et le troisième scénario, où on démolit tout pour reconstruire ». Le premier scénario serait le plus probable, mais rien n’est encore allongé sur papier officiel.
Deux tiers des parcelles déjà achetés
Car l’Agglo s’occupe pour l’instant de l’acquisition des différentes parcelles. Les deux tiers seraient achetés, « 22 immeubles, et un terrain, pour une surface totale d’environ deux hectares, pour 1,8 M€. Nous maîtrisons donc environ deux tiers du périmètre communautaire. Et toutes les acquisitions ont été réalisées à l’amiable », précise le directeur général des services techniques de l’Agglo. Il faut dire qu’une grosse partie des terrains et bâtiments appartenait à la famille Pagès. Pour le reste, selon nos informations, certains propriétaires voudraient bien vendre mais à des prix trop élevés. D’où les discussions encore en cours.
midi libre 5 juillet 2014 Antonia JIMENEZ