Le chancre coloré, ce champignon qui contamine les platanes du canal du Midi reste bien présent aux portes de Toulouse, fin septembre 2017. De nouveaux arbres vont être abattus.
Le chancre coloré a provoqué une intense campagne d’abattage, notamment dans l’Aude, du côté de Trèbes (©Archives Actu Toulouse)
Le chancre coloré est officiellement de retour près de Toulouse. Le champignon qui gangrène les platanes du canal du Midi depuis plusieurs années va nécessiter de nouveaux abattages d’arbres dans le département de la Haute-Garonne, notamment du côté de Castanet-Tolosan.
Rien à voir avec ce qui se passe dans l’Aude, notamment, mais une dizaine d’arbres devront être abattus à Castanet-Tolosan dans les prochaines semaines, pour éviter une plus grosse propagation. D’autres foyers ont été repérés dans le Lauragais.
Le retour du chancre coloré, c’est tout sauf une surprise pour le club Toulouse Au Fil de l’Ô, qui s’inquiète de cette progression depuis des années. Valérie Piganiol, sa présidente rappelle les faits :
Cela fait des mois que nous affirmons que le chancre coloré est là. Il est urgent de se mettre autour de la table et d’être constructif, en prenant notamment en compte l’aménagement du canal du Midi. Aujourd’hui, aucun équipement ne peut par exemple entretenir correctement le canal, ce qui pose un gros problème pour l’avenir. Le club économique Toulouse au Fil de l’0 avait signalé et chacun avait détourné le regard d’un haussement d’épaules… Nous redemandons à Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute Garonne, mais aussi aux parlementaires des circonscriptions du Canal et à la préfecture, d’ouvrir les dossiers des aménagements, de l’entretien et de la protection de l’environnement du Canal du Midi et au-delà du Canal des 2 Mers. Nous allons de nouveau saisir la Présidence de la République, afin que l’État nomme une personnalité indépendante.
Malgré une première campagne d’abattage en 2015, campagne qui avait concerné plusieurs dizaines d’arbres en Haute-Garonne, le chancre continue sa progression et met en péril l’image même du canal du Midi. Celle de ce linéaire de platanes qui s’étire encore en continu sur le territoire de notre département. C’est aussi le label UNESCO qui est sur la sellette. Un label qui sera réévalué en 2019… Sans les platanes, avec l’envasement progressif de certains tronçons du canal et la saleté persistante sur d’autres sites, par exemple à Toulouse, pas sûr que l’UNESCO fasse une fleur à l’un des plus beaux ambassadeurs de notre région sur le plan touristique.
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