Canal du Midi : une injection de fongicide pourrait être testée sur les platanes

Une solution alternative à l’abattage permettrait d’éviter d’arracher et de replanter les arbres malades. (JULIEN FITTE )

« Arracher et brûler les platanes malades du canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, n’est pas la solution » assure l’Audoise Rachel Gimenez , ex-agricultrice de Port-Leucate, qui a été chef d’exploitation à Salses-le-Château (P.-O.).

Même en mission en Thaïlande, l’Audoise Rachel Gimenez n’oublie pas le canal du Midi qu’elle se dit la « seule à pouvoir sauver ». Cette ex-agricultrice de Port-Leucate, qui a été chef d’exploitation à Salses-le-Château (P-O), estime « qu’arracher et brûler les platanes malades du canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, n’est pas la solution ».

« Ma méthode, à base d’injections, est 100 % naturelle »

Affirmant, à contre-courant de la communauté scientifique, que ce n’est pas le chancre coloré mais des termites qui condamnent les 42 000 arbres de Sète à Toulouse, l’ex-agricultrice a transmis un brevet déposé à l’Inpi et un protocole en septembre au ministère de l’Agriculture, via VNF, gestionnaire du canal. « Ma méthode, à base d’injections, est 100 % naturelle », maintient celle qui se définit comme autodidacte, sans préciser le produit utilisé. Du côté de VNF, on explique avoir bien fait remonter le dossier au ministère qui n’a toujours pas donné de réponse.

Ne pas défigurer un ouvrage classé au patrimoine mondial

En revanche, un test d’injection de fongicide pourrait lui être bientôt validé. Et testé en conditions réelles C’est celui du centre d’expertise en techniques environnementales et végétales (Cetev), institut privé basé près de Toulouse (nos précédentes éditions). La pression des élus de l’Aude contre l’abattage massif y est sans doute pour quelque chose.

Une solution alternative à l’abattage permettrait d’éviter d’arracher et de replanter les arbres malades. Ce qui coûte beaucoup d’argent : 220 M€ que VNF finance grâce à un appel aux dons et au mécénat. Mais surtout de ne pas défigurer un ouvrage classé au patrimoine mondial.
MIDI LIBRE 29 janvier 2014