Le protocole d’expérimentation ne satisfait pas Matignon. Il sera redéfini mi-janvier à Paris.
Hier matin, le sénateur Roland Courteau était à Matignon, face à deux conseillers du Premier ministre. Au menu, l’étude de la procédure qui vise à expérimenter un vaccin sur les platanes malades du canal du Midi. « Les conseillers du Premier ministre ont fait le point tout récemment en présence des représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Ecologie, des Transports, en présence de VNF (Voies navigables de France) et des représentants des trois préfets concernés (l’Aude, l’Hérault, la Haute-Garonne) », explique le sénateur de l’Aude.
Le protocole d’expérimentation présenté jusque-là par le laboratoire toulousain Cetev (Centre d’expertise en techniques environnementales et végétales), qui affirme avoir mis au point le vaccin, soutenu par les maires de Castelnaudary Patrick Maugard et de Sallèles-d’Aude, Yves Bastié, « n’est pas assez précis », ont dit les deux conseillers du Premier ministre. Une nouvelle réunion a été fixée à la mi-janvier, vraisemblablement au ministère de l’Agriculture, sous la présidence de la direction générale de l’alimentation, avec VNF et l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation et du travail) et le laboratoire toulousain.
« L’objectif de cette réunion est d’établir un nouveau protocole indispensable pour la mise en place de l’expérimentation. Il devra définir les zones sur lesquelles elle va s’opérer, le calendrier, et les incidences sur l’environnement, le voisinage et les personnes qui appliquent le vaccin », explique l’élu audois. Une fois cette étape franchie, rien ne s’opposera à la mise en œuvre opérationnelle. « Je suis assez satisfait, estime Roland Courteau. Maintenant, on sait où on va… Il n’y avait pas eu de réponse au courrier des maires (NDLR de Castelnaudary et de Sallèles-d’Aude). On est allé frapper à la porte de Matignon. »