Huit parasols, des panneaux de signalisation, des cônes de Lubec, tables et chaise de jardin, une batterie, des Scooter, des barrières en métal, propriété de la ville… cet inventaire à la Prévert, non exhaustif, c’est une infime partie de ce que les pêcheurs ont trouvé et ramassé dans le grand bassin lorsqu’ils ont opéré leur pêche de sauvetage, il y a quelques jours. Une énorme benne complète de détritus en tous genres… Et une demie de plus dans le petit bassin. Et s’il n’y avait que cela… «Il y a un VTT complet sous le pont Saint-Roch, un «cédez le passage» avec son bloc béton, des pierres, restes d’un accident, qui s’est produit il y a des années, sur le vieux pont et que personne n’est allé rechercher… Sous la Giraille, on a trouvé trois chariots de course», rapporte Michel Pitarch, président de la Société de pêche. «Il y en a un également sous la passerelle», rajoute un riverain. «Il reste encore un camion entier de mobilier de jardin ou plutôt de bateau dans le grand bassin. Nous pensions pouvoir aller les enlever mais au fur et à mesure que l’on avançait, nous nous enfoncions de plus en plus. Pour des raisons de sécurité, nous avons dû renoncer. Et puis, nous ne sommes pas les seuls utilisateurs du canal du Midi», poursuit le responsable, expliquant ainsi l’action des pêcheurs : «Dans AAPPMA, il y a protection du milieu aquatique». «Quant à nous, comme d’autres riverains, nous avons nettoyé devant chez nous à peine le bassin était-il vide. C’était un vrai dépotoir», témoigne un Chaurien qui, avec son épouse, a retiré vingt sacs de déchets le premier jour de chômage et autant le lendemain… Le 16 décembre aura lieu la remise en eau du canal, une occasion que les pêcheurs espèrent pouvoir mettre à profit, dès qu’ils pourront naviguer, pour aller refaire une tournée de nettoyage. Quid de Voies navigables de France, gestionnaire de l’ouvrage de Pierre-Paul-Riquet. Il l’a vidé pour effectuer des travaux… Va-t-il en profiter pour le nettoyer ? Ses agents ont aussi procédé à l‘enlèvement de ce qui était accessible. Et le reste? La question est posée.
Gladys Kichkoff
LA DEPECHE DU MIDI