Alors simple député UMP de la Haute-Garonne, Jean-Luc Moudenc, devenu, depuis, maire de Toulouse, s’inquiétait déjà, l’an dernier, des termes du mécénat imaginé par le ministère de l’Environnement avec les États ou les grandes entreprises intéressés. Il avait d’ailleurs officiellement posé au gouvernement une question sur «le bénéfice accordé à chaque mécène au regard du tronçon qui lui sera attribué pour son don». Les sociétés candidates qui ont encore le temps de se manifester et les mécènes potentiels se posent, en effet, la question de leur retour sur investissement. «Seules des contreparties d’images pourront être proposées. Il ne s’agit en aucun cas de sectionner le canal en différents lots, mais d’apporter de la lisibilité aux donateurs», a répondu, en substance, la ministre de l’époque, qui voulait solliciter des entreprises de «différentes tailles»… VNF de son côté continue à croire aux vertus de ce système de financement aux côtés de l’État et des collectivités territoriales : «Pour les étrangers, le Canal du Midi est un bon investissement en termes d’image car il est à la fois inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et emblématique de la France». Il ne reste plus qu’à les convaincre. La campagne d’appel à dons a vocation à s’inscrire dans le temps puisque le projet de replantation s’étend sur une vingtaine d’années. VNF a ainsi mis en place une stratégie de mécénat de moyen terme pour les trois ans à venir. Avec un projet d’événement sportif au bord du canal en 2015, le soutien au programme de recherche contre le chancre coloré, et un projet d’événement culturel en 2016. Des initiatives qui vont structurer la campagne de mobilisation dans les années à venir.