En 2016, selon l’agence de développement touristique de l’Aude, la fréquentation du canal du Midi et surtout du passage des écluses se stabilise. L’œuvre de Riquet estre malgré tout un formidable vecteur touristique.
Le Canal du Midi n’est plus à présenter, le canal réalisé par Pierre Paul Ricquet au XVIIe siècle aboutit au bout de 14 ans de travaux. Il s’étend sur 240 km et relie Toulouse à Sète (1). Le canal du midi attire chaque année des touristes en quête d’une navigation de plaisance et de haltes culturelles. Le port assure essentiellement l’accueil des usagers, Éric Scarrazzini, directeur de la capitainerie Carcassonne charge donc son équipe de l’accueil des usagers. En ce qui concerne la partie plus technique, «VNF assume la partie hydraulique et gère les écluses» éclaire Éric Scarrazzini. Il ajoute «on propose cependant des emplacements qui mettent à disposition un accès à l’eau, à l’électricité, et à une cuve de stock», ce dispositif a permis d’obtenir le label qualité environnementale exemplaire appelé «pavillon bleu».
«Un argument touristique»
Ce label permet ainsi aux 15 000 plaisanciers annuels (en moyenne) de traiter leurs déchets de façon écologique. «C’est aussi un argument qui met en avant l’outil touristique» souligne Éric Scarrazzini. En dehors de la capitainerie, les plaisanciers ont aussi affaire aux éclusiers, recrutés par les voies navigables de France.
Sur le papier, «l’éclusier, aussi appelé agent d’exploitation des voies navigables ou ports maritimes, est chargé de la régulation du trafic de bateaux sur la voie d’eau. Il manipule des écluses manuelles ou automatisées et veille au respect des contraintes d’exploitation dans les écluses automatisées» (2). Mais sur le terrain, comment cela se passe-t-il ? Noémie Oliver, jeune éclusière en est à sa troisième saison, elle a bien voulu nous dévoiler son quotidien et nous parler, un peu plus, de son métier. «J’ai débuté les week-ends, lorsque j’étais encore étudiante, j’avais alors été recrutée en tant que vacataire» explique la jeune carcassonnaise. En effet, VNF recrute selon trois types de statut : vacataire, saisonnier et les titulaires. «Je suis actuellement saisonnière, j’ai été recontacté, après avoir envoyé un CV et une lettre de motivation, pour un entretien, à Toulouse» ajoute la jeune femme. Il vise à cerner la personnalité et l’adéquation du profil au job, «c’est un travail en extérieur, il faut aimer le contact avec les gens et avoir un certain sens des responsabilités» note-t-elle. Une fois recrutée, la personne effectue une petite formation.
Un métier solitaire
À savoir que, «c’est un métier assez solitaire, on travaille seul sur les écluses et… parfois cela peut être un peu long si aucun bateau ne passe» confesse Noémie. Il est aussi nécessaire d’avoir le sens des responsabilités, notamment au niveau de la sécurité. «On doit expliquer parfois aux enfants que ce n’est pas un terrain de jeu» précise-t-elle. Pour l’instant, il n’y a eu aucun incident. Au-delà de l’aspect technique, «faire passer des bateaux», le cadre attire mais «sur Carcassonne, la Cité et le canal du midi représentent les deux principaux viviers d’emploi, peuvent être aussi la restauration» explique-t-elle.
(1) source : https ://www.emploi-environnement.com/fr/dico/fiches/metier_eclusier.php4
(2) http ://www.tourismecanaldumidi.fr
Émilie Nguyen
LA DEPECHE DU MIDI