Le skate parc de Ramonville au bord du canal du Midi est le lieu de rendez-vous de tous les amateurs de glisse et de freestyle. À deux pas du Bikini, le skate parc propose 1 000 mètres carrés de surface et il est rare de trouver l’espace vide.
Une quarantaine de jeunes dévalent, chaque après-midi, les courbes du skate parc sur leurs planches, enchaînant les figures et les acrobaties, souvent de haut niveau, et bien souvent observés par les passants ou les promeneurs… «On vient tous les jours et même parfois après l’école», rigole Eddy, 15 ans, qui skate depuis un an et demi. «Mes parents préfèrent que je fasse du skate plutôt que des bêtises», dit-il en souriant. Le skate-park, un lieu de rendez-vous pour cette bande de copains de 8 à 20 ans. «Je sais qu’en venant ici je trouverais toujours du monde, on forme un groupe, on s’amuse ensemble», explique Richard.
Briflip, condor, tailwhip… Les garçons maîtrisent toutes les techniques du bout de leurs baskets. Sympas, ils encadrent les plus petits, font parfois la police lorsque les rampes sont surchargées (risques de télescopages).
Skateurs, ils sont aussi musiciens. «Le skate, c’est une façon de vivre le rock et le hip-hop. Pour nous, ces univers sont liés. Mardi soir, il y avait un gars qui dansait le hip-hop tout en skatant, nous formons une grande famille», raconte Hugo, torse nu et cheveux longs.Au-delà du look, les skateurs revendiquent la fraternité et la solidarité. «Le skate, c’est un état d’esprit, pas une compétition, explique la petite bande. Pas de frime, quand quelqu’un dans le groupe ne sait pas faire quelque chose, on lui montre, tout le monde est égal !»
La Dépêche du Midi 09/05/2014