Cette année, la Fête de la musique samedi 21 juin est résolument familiale. Elle s’articule place du Capitole, autour d’un plateau d’artistes locaux, n’hésitant pas à mélanger les rythmes Brésiliens avec le disco et le groove en passant par l’électro.
Et c’est reparti pour une nouvelle édition trépidante de la Fête de la Musique. Si l’an passé, quelques dérapages ont eu lieu en ville, cette édition 2014 «se veut festive et familiale» selon les dires de Frédéric Brasiles, élu chargé à la mairie des grands événements. Cette fête doit renouer avec l’esprit de la manifestation créée en juillet 1982 par Jack Lang, alors ministre de la Culture.
Trente-deux années plus tard, la tradition perdure. Et à Toulouse, ville musicale par excellence, la Fête de la musique est bien sûr l’occasion de montrer son talent pour pousser la note. Cette année, la ville a rassemblé un plateau d’artistes locaux, émergents, hétéroclites et surtout paritaires où les femmes prennent aussi la scène.
Pour démarrer dès 20 heures, Coupe du Monde de Foot au Brésil oblige, impossible de faire l’impasse sur les rythmes de bossa, salsa, reggae et autres tonalités latinos. Et le groupe Houba Samba est celui qu’il fallait. Ce collectif inspiré par le Brésil se démarque par son répertoire original. Après avoir fait les beaux soirs du carnaval de Toulouse et d’Albi, il a aussi fait vibrer le festival Tempo Latino de Vic-Fezensac.
Place ensuite aux Gazelles. Ces quatre chanteuses toulousaines débordantes d’énergie, qu’on ne présente plus, vont interpréter pour l’occasion «tout ce qui nous donne des fourmis dans les jambes». Art Mengo leur a d’ailleurs écrit cinq titres.
Autres artistes locaux pour lesquels la musique est une seconde nature, Hugo, Gabriel, Zacharie et Jonathan, du groupe Sing Sing My Darling. Ces quatre garçons ont représenté la région au festival de Bourges en 2013. Chatouillant l’électronique, mêlant guitares groovy et refrains entêtants, ils tournent leur regard vers la musique afro américaine des années 60.
Lovely Bones, un nom inattendu pour Julien et Faye qui mêlent voix soul et guitare aux multiples influences. Depuis 2011 et leur rencontre dans une jam-session toulousaine, le groupe s’est agrandi de Benjamin, Laurent et Quelen avec violon, basse, batterie et un chœur.
Décidément originale, la carrière de Céline est partie musicalement. Après avoir ouvert sa boutique de mode à Toulouse, c’est désormais la passion du mix made in Ibiza qui séduit la jeune femme. Devenue Modiin, Dj, Céline est une vraie valeur émergente de la scène électronique Toulousaine.
Un plateau d’artistes locaux lié par Sophonic DJ, membre du groupe Difuzion né en 2005 à l’origine de plusieurs soirées dont les fameuses «How to kill the party».
Une édition 2014 qui fait déjà swinguer.
Silvana Grass LA DEPECHE DU MIDI 19/06/2014