Le joaillier Luc Atgé prendra le départ de l’épreuve à Marseillan, mardi matin, en compagnie de ses camarades coureurs Isabelle Decottignies, de Villeneuve-d’Ascq, et Nicolas Lemaire, de Dunkerque./Photo DDM, S. F.
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Toujours plus dur, toujours plus loin, c’est ce qui motive les fanas de course à pied. Fanas parce qu’il faut en vouloir, par cette chaleur ! Rien n’arrête le joaillier Luc Atgé, c’est bien connu des Castrais. Le voilà donc embarqué dans une nouvelle épreuve, mais dans la fraîcheur du canal du Midi : l’Intégrale de Riquet, 243 km non-stop en semi-autonomie (endurance individuel), qui prendra son départ ce mardi 7 juillet, à 11 heures, depuis le phare des Onglous, sur l’étang de Thau. «C’est là où se jette le canal du Midi, précise le coureur. Le parcours emprunte le chemin de halage du canal jusqu’à Toulouse et l’arrivée est prévue le jeudi 9. Je suis séduit par la distance, mais aussi le côté historique. C’est pas rien. Et quelque part, on est à domicile !» L’épreuve est organisée par les Toulousains de l’association La Balade de Riquet, dont Christian Reina, chronométreur bien connu des athlètes.
Les amis dans la course
Pour sa troisième participation, Luc Atgé a su motiver son entourage. Son fils Noë en premier lieu. Âgé de 15 ans, l’adolescent suivra un proche à vélo dans la petite course de 60 km qui partira de Castelnaudary, le 8 juillet, à 13 heures. Pour le plaisir aussi, le bijoutier castrais partagera les efforts de cette édition 2015 avec deux coureurs amis : Isabelle Decottignies et Nicolas Lemaire, qu’il a rencontrés sur les 300 km de la Transomania d’Oman, rando-raid saharien : «Il nous a convaincus en disant c’est super dur, il faut venir ! », confie Nicolas, 46 ans, originaire de Dunkerque, fidèle partenaire de Luc dans le marathon des Sables. Âgée de 52 ans, Isabelle, de Villeneuve-d’Ascq (Nord), est une triathlète confirmée, championne de France de triathlon longue distance en 2014-2015 : «Donc, je me dis que si j’ai trop chaud, je pourrai prendre un bain dans le canal !» plaisante la concurrente.
Anticipant l’épreuve de mardi prochain, qu’ils vont découvrir, les deux coureurs à pied ont été invités par Luc Atgé à un ministage castrais, histoire de se mettre au vert comme il se doit, avant de se «retrouver entravés dans l’épreuve», ne peut s’empêcher d’ajouter le bijoutier sportif. Plus sérieusement, il espère : «J’aimerais faire cette course en moins de 40 heures ; à 7 km de moyenne, on y arrive !»
C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Qu’on leur souhaite puisque ces trois-là ne sont heureux que «quand c’est dur» ! Isabelle l’avoue sans détour : «A la fin de chaque course, on dit c’est fini ! Et puis on s’empresse d’ajouter c’est quoi la prochaine course ?»
Sylvie Ferré LA DEPECHE DU MIDI