L’association «Vive le cinéma à Muret» avait réuni autour du réalisateur Jean Périssé une grande partie des intervenants de son film-documentaire sur le bâtisseur du canal du Midi. Un homme du XVIIe siècle, «bon vivant», qui a su mener un projet pharaonique, avec des idées du siècle des Lumières.
Images, mots, chant, peinture
«Il n’y avait aucun film sur Riquet. L’étincelle est venue de l’association «Un film pour Riquet» qui m’a demandé d’en réaliser un» : la genèse du film est d’évidence. Jean Périssé l’a voulu comme un «voyage jubilatoire qui pose beaucoup d’interrogations, avec le rythme rapide de la narration et le rythme lent de l’eau». Un film bien construit qui laisse bien augurer du film-fiction qu’il entend réaliser dans la foulée. Ce film sera inspiré du roman écrit par Michèle Teysseyre, présente, qui l’a dédicacé dans le hall de Véo. En avant-première. Elle faisait table littéraire commune avec Axelle Raynaud qui, elle, a écrit un ouvrage sur «Le canal du Midi secret» qui dévoile les projets qui n’ont pu voir le jour, faute de moyens financiers. Elle faisait partie des intervenants historiques du film, avec accent ou non, mais tous habités par leur sujet. La rencontre avec le public s’est terminée en chanson, avec la belle voix de soprano de Muriel Batbie-Castell (celle qu’on entend dans le métro toulousain), qui a interprété a cappella toute la chanson «Ieu n’aime una bruneta» (J’aime une brunette) dont on entend un extrait dans le film. Le cinéma muretain garde jusqu’à la fin du mois une belle trace de cette rencontre artistique qui s’abreuve à de multiples sources, avec les aquarelles de Robert Fuggetta sur le canal du Midi. Ce canal qui marque de son empreinte esthétique le paysage entre les deux mers.
Évelyne Encoyand – LA DEPECHE DU MIDI 20/3/2014