« La fabuleuse histoire de Monsieur Riquet’, un film documentaire du Pierre-Paul Riquet tourné par une association salléloise, poursuit une belle carrière en salle.
Le seuil symbolique a été atteint dimanche matin, lors de la nouvelle projection organisée à Narbonne. Dimanche matin, il ne manquait qu’une cinquantaine d’entrées. Elles ont largement trouvé preneur, dimanche matin, au Cinéma du Théâtre.
Pour Jean Périssé et Jacques de Grenier, il y avait là un double symbole : non seulement « La fabuleuse histoire de Monsieur Riquet » enregistrait son 10 000e spectateur, mais elle le faisait à Narbonne. Là où tout a commencé.
Le réalisateur et le président de l’association « Un film sur Riquet » ont donc tenu à marquer le coup, interpellant eux-mêmes l’heureuse élue pour lui offrir sa place ainsi que l’ouvrage de Michèle Teysseyre écrit en même temps que le long-métrage. Un seuil a bien été franchi… et il y en aura d’autres.
« On ne s’attendait pas à un tel phénomène », affirme Jean Périssé, qui assure aussi la distribution de son œuvre. « Depuis la sortie du film, début février, nous avons réalisé 180 séances de Toulouse à Sète. C’est comme si nous avions rempli un Zénith… avec encore plusieurs milliers personnes devant l’entrée ! En plus, le bouche-à-oreille permet à « La fabuleuse histoire… » d’être encore programmé, et de continuer de vivre ».
Mais s’il se réjouit d’un accueil public globalement très positif, le réalisateur tient à relativiser. « Il faut rester très modeste, insiste-t-il. Un film diffusé dans le réseau de distribution classique, c’est 100 000 entrées le jour de la sortie ! » Pour l’heure, « La fabuleuse histoire de Monsieur Riquet » doit se contenter des salles Art et Essai de la frange Sud traversée par le canal du Midi… mais c’est en train de changer.
« Le film a été demandé par des exploitants du Nord et de la Bretagne », indique en effet Jean Périssé. Cette popularité grandissante lui ouvrira-t-elle de nouveaux horizons ? Si c’est le cas, et on le souhaite, Narbonne y aura contribué : c’est au Théâtre, le 30 mars dernier, que le film a connu sa plus grosse séance. Une centaine de personnes étaient restées sans ticket… et nombre d’entre elles se sont rattrapées dimanche, à l’occasion des deux projections programmées.
« Cette fois, on est arrivé à l’avance », lançait une spectatrice en riant. Enthousiastes, Michèle Teysseyre et Jean Périssé le sont aussi : ils entameront cet été l’écriture d’une fiction dédiée à Pierre-Paul Riquet… avec, toujours, Bernard Le Coq dans le rôle-titre. Le voyage n’est pas terminé. Jean Périssé, la 10 000e spectatrice et Jacques de Grenier
L INDEPENDANT du 7 mai 2014