Narbonne : quels changements pour la Robine en cœur de ville ? – L'Officiel du Canal du Midi

Narbonne : quels changements pour la Robine en cœur de ville ?

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Tourisme, développement du port, propreté, festivités… La Ville nourrit des ambitions pour le canal. Tour d’horizon.

Le canal de la Robine représente un attrait touristique non négligeable pour Narbonne. À l’année, ce sont 1 500 navires qui franchissent les écluses de la sous-préfecture audoise. Parmi eux, 200 s’arrêtent sur la zone située entre le pont des Marchands et le pont de la Liberté, et louent les services de la Ville via la capitainerie du port fluvial qu’elle exploite. Une activité qui génère un chiffre d’affaires annuel de près de 100 000 €. Une manne touristique et financière que la municipalité cherche à développer par plusieurs projets.
1. Développement du tourisme fluvial

Premier service utilisé par les plaisanciers fluviaux, le raccordement à l’eau et à l’électricité, géré par des bornes implantées sur les quais. Des équipements que l’élu responsable du port, Éric Parra, souhaite changer d’ici mars, estimant qu’elles représentent une perte annuelle comprise entre « 25 000 € et 30 000 € ».

En cause, l’alimentation de l’ensemble de la borne, qui comprend deux prises électriques et deux raccords à l’eau. Actuellement, un navire ne restant que peu de temps à quai, ou arrivant en pleine nuit sans prévenir la capitainerie, pourrait donc se raccorder gratuitement… Un aménagement qui permettra « de dissocier les branchements et de programmer à l’avance le temps de raccordement » selon le temps de séjour déclaré par le plaisancier. Un mois de mars qui devrait aussi voir la mise en place de nouveaux affichages pratiques – en trois langues – aux entrées de ville.
2. Augmenter le nombre de places à l’année

La Robine n’accueille pas que des marins occasionnels. Pour preuve, ces 52 Narbonnais résidant à l’année sur le canal, majoritairement le long des quais d’Alsace et de Lorraine. Pour l’heure « une douzaine de demandes » seraient sur liste d’attente, faute de places. Une situation qui fait réfléchir la Ville à « l’opportunité d’augmenter le nombre de places », tablant sur 10 à 20 nouveaux emplacements, mais cette fois « du côté du quai Victor-Hugo ».

Une volonté de réaménagement des quais à proximité du Théâtre que Didier Mouly avait déjà exprimé, en juin dernier, souhaitant « élargir les promenades » mais aussi « implanter un parking semi-enterré et aménagé en surface » quai Victor-Hugo. Autre nouveauté, la création d’une commission d’attribution de ces places, qui réunira la direction des régies générales, le gestionnaire du port ainsi qu’un représentant des habitants du canal. Les projets s’accumulent donc sur cette zone, même si, pour l’heure, la question des coûts et des échéances n’est pas évoquée.
3. Propreté des eaux de la Robine

Dans une démarche de développement touristique, l’aspect visuel du canal possède son importance, alors que bouteilles et autres sacs plastiques y flottent régulièrement. Si le suivi et la gestion de la qualité de l’eau restent le pré carré des Voies navigables de France (VNF), la Ville souhaiterait toutefois se faire force de proposition, comme l’explique Éric Parra : « Un prestataire nous a soumis un projet intéressant. Une petite embarcation électrique équipée de filets, qui permet de filtrer l’eau et de récupérer les objets en surface ».

Et l’élu d’annoncer l’engagement de discussions avec VNF : « L’idée, c’est que la Ville est prête à participer financièrement, afin d’aider à la mise en place d’un tel projet ». Rendre le canal plus présentable, une idée récurrente dans le discours de l’élu. Qui nourrit d’autres ambitions pour « mettre en valeur le patrimoine historique ».
4. Un événement tourné vers le canal ?

Au premier rang de ces projets, celui de la création « d’un événement mettant le canal en valeur. Une animation tournée vers les Narbonnais, une grande fête autour du canal avec des activités sur l’eau et autour. Quelque chose de ludique ». Une légère indiscrétion que l’élu ne développe que par l’exemple de manifestations réalisées dans d’autres villes fluviales : « On arrive par exemple à nager dans les cours d’eau de Sète, il y a aussi la traversée de Lyon, de Paris… ».

Un événement pour l’heure dans les cartons, mais qui pourrait en sortir « à l’horizon 2016 ». Les Narbonnais seront-ils enclins à se plonger dans les eaux de la Robine ? L’avenir le dira peut-être.

BENJAMIN SEYER – MIDI LIBRE