Saint-Ferréol est à seulement 1 h en voiture de Toulouse. On a testé pour vous le trajet en vélo pour rejoindre le lac via le canal du Midi. Avec une baignade à la clé !
Mieux vaut prendre un vélo tout chemin. Si la route qui borde le canal du Midi avant Port-Lauragais (Haute-Garonne) est une véritable autoroute pour vélos, le trajet se complique à la frontière avec le département de l’Aude… On troque alors le bitume pour un chemin de terre parsemé de bosses et de racines ! C’est bucolique mais ça freine un peu l’allant.
En passant par la Rigole de la plaine
En revanche, nul besoin de GPS. La route est déjà balisée. Il suffit de suivre le canal du Midi, puis de bifurquer vers la Rigole de la plaine, itinéraire cyclable pour rejoindre directement le lac de Saint-Ferréol depuis le seuil de Naurouze, point culminant du canal du Midi et lieu du partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée.
Petite précision, ce trajet n’est pas le plus rapide depuis Toulouse. Comptez près d’une centaine de kilomètres contre 55 kilomètres via le Lauragais. Mais cet itinéraire présente au moins deux avantages. D’une part, vous ne croiserez pas de voiture lors du voyage. D’autre part, vous traverserez des paysages à couper le souffle !
Des alternatives
Un tel trajet vous effraie ? D’autres options sont possibles. Vous pouvez notamment débuter la balade depuis le Seuil de Naurouze. Vous n’aurez alors qu’une quarantaine de kilomètres pour rejoindre le lac. Pour ceux qui préfèrent le canal du Midi, sachez que plusieurs établissements sont présents aux différentes écluses. De quoi se rafraîchir régulièrement, voire se restaurer.
Les mises en garde ont été faites, la balade peut enfin débuter au départ de la Ville rose. Et cela commence fort avec quelques zigzags… histoire de serpenter entre piétons, coureurs et autres cyclistes…
Dépaysement garanti
épart 10h30, depuis le port Saint-Sauveur, à Toulouse. Le début du parcours présente quelques originalités avec le passage du canal du Midi au-dessus du périphérique toulousain ou une passerelle – un peu vintage – à emprunter au niveau de Ramonville-Saint-Agne. On retrouve très rapidement un paysage bucolique avec le reflet des platanes sur l’eau ou les couleurs très disparates des péniches sur le canal.
11h : Vous êtes arrivés à l’écluse de Castanet-Tolosan. Le trafic est déjà un peu moins dense sur l’autoroute pour vélos. Une première pause rafraîchissante est possible sur le chemin de Halage : il s’agit d’un restaurant-salon de thé. Un peu plus loin, de l’autre côté du halage, un autre établissement invite à la flânerie, route d’Escalquens.
12h30 : Vous n’avez pas de pique-nique ? Au niveau de l’écluse de Gardouch, le restaurant L’Estanquet est une nouvelle invitation – ou tentation – à faire une halte sur le parcours cyclable… Le circuit devient de plus en plus bucolique au fur et à mesure du trajet. Un peu avant Avignonet-Lauragais, le canal passe au-dessus de l’Hers. Cet ouvrage, qui a autant vieilli que Pierre-Paul Riquet, créateur du canal du Midi, vaut le détour. Seul l’autoroute à proximité rappelle que nous sommes bien au 21e siècle. D’ailleurs, ne soyez pas étonnés si vous passez devant des familles attablées au bord du canal. Des aires d’autoroute ont été aménagées à cet effet. Ce qui doit être très dépaysant pour les automobilistes l’est beaucoup moins pour les cyclistes !
13h30 : Bienvenue à Port-Lauragais ! C’est ici que l’autoroute pour vélo se transforme en simple chemin de terre, une fois la frontière de l’Aude franchie. La cadence est plus difficile à tenir. Mais vous n’êtes plus très loin du partage des eaux entre l’Atlantique et la Méditerranée. Une fois à Montferrand, juste à l’entrée du chemin pour la Rigole de la plaine, vous pourrez aussi vous restaurer, si ce n’est pas déjà fait…
Un itinéraire hors du temps…
4h30 : Après une pause bien méritée, les cyclistes peuvent reprendre la route. Le Seuil de Naurouze est le point de départ d’un chemin qui suit la Rigole de la plaine. Un itinéraire hors du temps… C’est ici que le circuit quitte le canal du Midi. Hormis la traversée de la D6113, la route ne présente pas le moindre danger. Et les paysages sont exceptionnels. Le chemin longe un petit canal en direction du lac, avec vue imprenable sur la région. Et ce pendant l’ensemble du trajet de la Rigole de la plaine. Au programme : champs de tournesols à perte de vue, ponts ravissants et route bordée d’arbres. C’est idéal si vous souhaitez poursuivre votre route à l’abri du cagnard. Seules les racines des arbres vous réveillent à chaque secousse. Pas de quoi cependant quitter cette paisible atmosphère.
16h : Après 1h30 de route depuis le Seuil de Naurouze ( soit près de 25 kilomètres sur un tracé sinueux), le vaillant cycliste retrouve la Haute-Garonne. Vous êtes arrivés au lac de Lenclas, à Saint Félix Lauragais. Courage, il reste encore 16 kilomètres avant le lac de Saint-Ferréol. C’est même écrit sur un panneau ! Le cycliste retrouve ensuite une belle route sablée, particulièrement bien entretenue. Et réservée notamment aux vélos ! De quoi faire pâlir tous les itinéraires cyclistes de l’Aude…
Après l’effort, le réconfort
17h : Le défi est réussi ! Vous êtes arrivés au lac de Saint-Ferréol. Ultime mise en garde : Au niveau de Revel, au moment de quitter la Rigole de la plaine, ne soyez pas trop téméraire à l’approche de la Montagne noire. Cela grimpe fort et le sentier est plutôt cabossé. Mieux vaut poser les pieds à terre et finir la grimpette à côté de votre « monture ». Au passage, profitez-en pour vous retourner de temps à autre. Une vue à 180 degrés sur le Lauragais s’offre à vous. La baignade au lac, ce moment tant attendu, sera votre réconfort après l’effort. Pour le retour, mieux vaut avoir prévu la voiture-balai… Sinon, il vous reste encore le camping !
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