> La somme de 3,3 millions d’euros a été recueillie auprès de particuliers et d’entreprises pour remplacer les platanes du canal du Midi atteints par une maladie incurable. Voies Navigables de France accélère son action de sauvegarde en lançant une nouvelle campagne de financement (…)
Pour l’heure, le seul moyen d’empêcher la propagation du chancre coloré, maladie incurable qui menace les 42.000 platanes bordant le canal du Midi, est l’abattage des arbres contaminés et de leurs voisins. Mais il faut ensuite replanter la voûte arborée. Le coût du chantier est estimé à 220 millions d’euros sur vingt ans.
Pour y faire face, Voies Navigables de France (VNF), établissement public administratif gestionnaire du canal du Midi, a déjà injecté 35 millions sur les 70 millions budgétisés, et les collectivités, 1,4 million d’euros. Une somme qui a permis d’abattre 17.000 platanes, remplacés par 5700 chênes chevelus, érables, pins parasols et autres peupliers blancs.
« Cette maladie peut compromettre le classement du canal du Midi à l’Unesco », prévient Bernard Keller, maire de Blagnac et vice-président du club des entreprises mécènes du canal du Midi. « Si cela arrive, ce serait dramatique pour notre région. Aussi, la puissance publique ne suffit pas. La mobilisation citoyenne et des entreprises doit être importante ».
Si 630.000 euros ont déjà été récoltés auprès du grand public en trois ans, sur les 3,3 millions obtenus en tout, VNF pousse ces donateurs à rester mobilisés. Et lance une troisième campagne de sauvegarde du canal du Midi sur la plateforme de financement participatif Ulule pour une durée d’un mois, jusqu’au 9 avril. « Notre objectif est de recueillir 7000 euros, un montant raisonnable », estime Laurent Adnet, chef de mission mécénat à VNF, qui précise que la contribution minimale est de 5 euros.
De plus, VNF organise la course « 1,2, 3 canal » le long des berges, le dimanche 14 mai. En 2016, elle avait ainsi rassemblé 1400 coureurs et récolté 13.000 euros.
66 entreprises mécènes en 2017 ?
a recherche de financement pour la sauvegarde de la voie d’eau construite il y a 351 ans passe aussi et surtout par l’investissement des entreprises. « En 2016, cinquante-six sociétés mécènes se sont engagées, apportant les quatre cinquièmes de la somme globale, sachant que le don moyen est de 5000 euros », ajoute Laurent Adnet. « Et pour 80% d’entre elles, elles renouvellent leur participation chaque année ». Comme la banque Courtois qui verse 2500 euros tous les ans et incite ses salariés à participer à la course pédestre, affirme Corine Peyronne, directrice de la communication.
En 2017, Bernard Keller espère convaincre dix entreprises de plus à faire un geste financier.
Audrey Sommazi
Sur la photo, de gauche à droite : Séverine Beltrame, joueuse internationale de tennis avec l’équipe de France et Marie-Constance Mallard, auteure et illustratrice jeunesse des Aventures de Violette Mirgue, sont les deux nouvelles marraines de la campagne de mécénat 2017. Photo Rémy Gabalda ToulÉco
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Publié le mardi 14 mars 2017 à 22h01min par Audrey Sommazi www.touleco.fr