Une classe de Pujaut au fil de l’eau sur le canal du Midi

L es élèves de CM2 de mesdames Babou et Courcy sont partis une semaine voguer sur le canal du Midi sur la péniche « Carabosse » de 1930 où les attendaient 3 matelots féminins : une animatrice, une intendante cuisinière et la pilote.

Ce fut pour eux, d’après leurs dires une expérience extraordinaire et une semaine inoubliable ! Le projet pédagogique de cette classe péniche avait été particulièrement bien préparé avec les enseignants et, les objectifs étaient multiples. D’abord, cette vie en collectivité dans un espace réduit, imposait des règles de vie particulières de solidarité et de coopération pour les courses, les repas, le ménage…
La vie sur une péniche était pour tous les enfants la découverte d’un univers inconnu qui avait demandé des heures de cours spéciaux : vocabulaire des mariniers, évolution des bateaux et du transport fluvial, sensibilisation au milieu aquatique, lecture des cartes marines et du parcours… Les 29 élèves ont d’abord pris le train d’Avignon à Béziers où ils ont visité la vieille ville avant d’embarquer sur « Carabosse ». Au fil de l’eau, ils ont découvert les 9 écluses de Fonsérannes tout en observant le milieu aquatique, animal et végétal qui les entourait, l’oppidum d’Ensérune et l’étang asséché de Montady qui ont donné lieu à de véritables cours d’histoire ou de sciences naturelles. Le tunnel de Malpas, le pont canal, le village de Capestang et le demi-tour de la péniche ont été aussi des moments forts.

Les élèves ont visité le château des archevêques de Narbonne à Capestang où ils ont découvert la peinture « tempéra », technique ancienne qui utilise les pigments naturels, l’eau et l’œuf comme liant. Un autre jour, c’était la soirée contes avec des histoires de fleuve…
Ce fut une semaine en plein air mais riche en découvertes mais tout de même scolaire tous les matins avec de vrais cours et travaux pratiques de sciences expérimentales et technologie, de langage, de littérature, d’histoire, de géographie et d’éducation à la citoyenneté. Le retour a été plus épique car le train réservé avait été supprimé à cause de la grève, le chef de gare de Béziers a prestement pris les choses en main pour trouver un autre train jusqu’à Nîmes où un car attendait tout le groupe qui, finalement n’a eu qu’une demi-heure de retard à Pujaut.
EXTRAIT DU MIDI LIBRE